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Événements de dissémination au Sénégal et au Burkina Faso

Dans le cadre de la réalisation des activités du projet Sustainsahel, s’est tenu du 20 au 27 septembre 2022 au Sénégal (Ouarkhokh et Niakhar) et au Burkina Faso le deuxième événement de dissémination des technologies innovantes. Une activité qui a permis aux partenaires de voir l’avancée du projet et de partager avec les producteurs, les expériences développées par la recherche dans les champs de démonstration. Cette occasion a été aussi saisie par les partenaires pour procéder à une distribution de plants et de semences dans les différents sites du Sénégal pour leur permettre de reboiser.

Des producteurs de Niakhar qui contemplent l’arachide cultiver dans les champs d’expérimentation. Photo : Ndeye Fatim Lô

Les activités ont débuté à Dahra au Institut Sénégalais de Recherches Agricoles de l’ISRA afin de présenter et d’évaluer le dispositif à Acacia tortilis – Balanites aegyptiaca, avec 10 pieds de chacun de ces deux espèces, établi pour suivre la production primaire des espèces herbacées qui vont pousser sous et hors houppier. Une partie des arbres choisis sont clôturés et le reste est laissé accessible aux animaux qui passent librement afin de pouvoir comparer l’effet de la clôture sur la composition floristique des herbacées, leur production primaire et les caractéristiques du sol. Une visite appréciée par les partenaires qui notent cependant une faible quantité de biomasse qui pousse sous les arbres. De plus, il y a une invasion d’une herbe appelée Diodia Scandens.

Puis direction Ouarkhokh où les expérimentations, situées dans la parcelle communautaire, sont installées dans des jachères de longue et de court durée qui n’ont pas été cultivées respectivement depuis plus de 10 ans et 3 ans. Dans chaque zone, cinq traitements sont proposés.

Une visite sur le terrain a permis de mieux expliquer aux producteurs le travail de recherche qui est en train d’y être effectué. Certains d’entre eux ont commencé la démultiplication de ces essais et ils y voient des rendements positifs notamment avec l’utilisation des feuilles de Guiera comme paille, et la matière organique.

Paillage

Le paillage avec le Guiera est la technique phare, elle est très prisée par les producteurs de Ouarkhokh et de Niakhar qui voient leur culture de plus en plus rentable. Beaucoup d’entre eux n’ont pas manqué de témoigner de son efficacité « Je travaille avec les chercheurs nous avons pris les feuilles du Guiera et nous l’avons éparpillé sur le sol j’ai vu que mes cultures de mil étaient beaucoup plus rentables. J’ai essayé la même technique cette année, vous pouvez voir la différence à l’œil nu par rapport aux autres parcelles où je n’ai pas mis de Guiera. J’incite les producteurs à ne plus brûler les feuilles de Guiera de les utiliser dans leur culture comme paillage, c’est mieux que l’engrais ».

Au Burkina Faso particulièrement à Saria, plusieurs techniques ont été développées surtout le paillage avec plusieurs types de biomasse ligneuse avec des associations pour montrer le rendement du Sorgho. Comme ce qui se fait en milieu paysanne où les producteurs associent les biomasses qu’ils rencontrent, alors que dans les champs d’essai les chercheurs associent les biomasses tout en vérifiant la valeur de chacune d’entre elles « on veut pouvoir dire aux producteurs si vous utiliser tel type de biomasse pour tel quantité votre champ sera très rentable. Ici, les producteurs n’ont pas l’habitude de composter la biomasse, ils ne connaissent pas leur valeur individuelle. Nous avons des modes de compostage qu’ils ne connaissent pas, nous voulons mettre en place des technologies qui sont à la portée de tous les producteurs. C’est important qu’ils sachent comment sélectionner les ligneux qui les entourent en fonction de leur objectif de production. » déclare le chercheur de l’INERA Dr Barthelemy Yelemou.

Reforestation

SustainSahel est aussi un projet qui permet de reboiser, des plants ont été offerts aux communautés de Ouarkhokh et de Niakhar. Au total, 17 espèces d'arbres ont été mises à leur disposition. « Ces espèces ont été produites à la demande de la population, car elle s’est rendu compte que beaucoup d’espèces qui étaient présentes dans leur système d’exploitation et qui leur étaient très utiles ont disparu au fil des années. Elle voulait alors avoir à nouveau ces espèces dans leur localité. Chose qui a été possible grâce au projet SustainSahel. Nous avons amené des espèces qui avaient presque ou totalement disparu de ces localités comme le Véne, Detarium microcarpis, Adansonia Digitata entre autres » Nous explique le professeur Bassirou Diallo chargé de recherche au niveau du laboratoire de recherche sur les productions végétales de l’ISRA.

Apprendre par la vidéo

Avant la fin de chaque rencontre, des micros carte SD ont été distribuées aux producteurs. Ces cartes contiennent 9 vidéos d’apprentissage sur l’intégration, culture, arbuste, élevage. Ils ont été réalisés par Access agriculture et ont été téléchargés en langues locales : wolof, Peuls, sérère et moré - plus d'informations sur ces efforts dans la news "Vidéos de formation inter-agriculteurs traduites dans les langues locales".

Recommandations issues des événements de diffusion

Au sortir de ces journées de dissémination au Sénégal et au Burkina les recommandations faites étaient presque les mêmes entre autres :

  • Impliquer davantage les jeunes pour qu’ils participent à la mise en œuvre du projet. Les inciter à cultiver
  • Encourager les producteurs à reboiser par le biais de la régénération naturelle assisté. Mais aussi faire un suivi pour voir si les plants et les semences offerts sont utilisés à bon escient
  • Encourager les producteurs surtout ceux de Ouarkhokh à s’engager dans la production, car ils ont beaucoup d’espace.
  • Travailler davantage pour mobiliser les producteurs surtout à Niakhar, car ils n’étaient pas si nombreux à venir assister aux journées de dissémination. Il faut qu’ils s’intéressent au projet.
  • Les producteurs doivent mettre davantage la main à l’édifice en prenant des initiatives afin d’avoir une bonne récolte.

Rédigé par : Ndeye Fatim Lô, spécialiste en communication au CSE.

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