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Suivi d’un dispositif agroforestier à base à base de Pterocarpus erinaceus (Poir.), Gliricidia sepuim (Jacq.) Walp et de Faidherbia albida (Del) A.Chev dans la zone nord soudanienne du Burkina Faso

Expérience répondant à la nécessité de renouveler les communautés végétales dans les parcs agroforestiers vieillissants et en régression.


Gning et al., 2013). Cependant, il est constaté un vieillissement et une régression des parcs agroforestiers (Yaméogo et al., 2019 ; Takenaka et al., 2021), réduisant ainsi leur potentiel d’amélioration des systèmes de production agricole. Il se pose alors la nécessité de renouvellement des peuplements végétaux des systèmes agroforestiers.

Les espèces concernées sont le Gliricidia sepuim (Jacq.) Walp, le Pterocarpus erinaceus (Poir.) et le Faidherbia albida (Del) A.Chev tous de la famille des Fabaceae. Le choix des espèces fut guidé par le fait qu’ils ont un fort potentiel agroforestier

Gliricidia sepuim
En effet, le Gliricidia sepuim a la capacité de fixer l’azote au profit des cultures (Partey et al., 2018) et contribue ainsi à l’amélioration des rendements. Il assure le maintien de la fertilité et la restauration des sols. En plus, il réduit l’intensité de l’enherbement (Kouadio et al., 2021).

Faidherbia albida
Quant à l'espèce Faidherbia, en plus de ses propriétés fertilisantes des sols, elle est réputée être une espèce fourragère dont les feuilles et les gousses sont consommées par le bétail (CIRAD-Forêt, 1988 ; Fall-Touré et al. 1997) et elle est très appréciée dans les systèmes agroforestiers, car l'arbre est dénudé en saison des pluies, empêchant ainsi la lumière d'atteindre les cultures herbacées (Chevalier, 1934).

Pterocarpus erinaceus
Enfin, l’espèce Pterocarpus fait l’objet d’une forte pression anthropique et semble disparaître dans certaines localités du Burkina Faso et du Niger (Nacoulma, 2012). Plante fourragère, elle contribue également à l’amélioration de la fertilité du sol.

Dispositif expérimental
La présente nouvelle rend compte des résultats portant sur les taux de survie et les paramètres de croissance de ces espèces agroforestières issues de la multiplication séminale. Le dispositif expérimental est un split plot ayant comme premier facteur l’espèce agroforestière (Gliricidia sepium, Faidherbia albida et Pterocarpus erinaceus) et comme deuxième facteur la technique de gestion des plants (arrosage, arrosage et apport de fumier et témoin). Une plantation en couloir des trois espèces a été réalisée avec des écartement de 4 m et de 6 m le 5 décembre 2022 à Gampela (Burkina Faso). L’apport d’eau a été effectué tous les 7 jours et le fumier de vache fut apporté une seul fois à la dose de 2 kg par plant. Les paramètres mesurés chaque mois ont été le nombre de plants vivants, la hauteur et le diamètre au collet des plants.

Résultats
Au bout de sept mois (décembre à juin) d’application des traitements, les trois espèces ont un taux de survie supérieur à 50% et l’espèce G. sepium présente le meilleur taux de survie qui est de 96,30% (Figure1). La hauteur moyenne des plants de Gliricidia pour les trois traitements témoin (34,58±20,32 cm), apport d’eau (51,86±32,57 cm) et l’apport d’eau et de fumier (61.07±34.22 cm) est plus élevée comparativement à la hauteur moyenne de l’espèce Faidherbia et Pterocarpus.  Aussi, la même espèce présente les valeurs de diamètre moyen les plus élevées. Le Gliricidia est donc l’espèce qui croît plus vite comparativement au Pterocarpus et au Faidherbia quel que soit le traitement appliqué (tableau I). L’analyse de variance montre que pour l’espèce Faidherbia, les traitements arrosage, et arrosage + Fumier n’ont pas eu d’effet significatif sur la croissance des plants ; par contre les traitements ont eu un effet significatif sur la croissance en diamètre et en hauteur respectivement pour les plants de Pterocarpus et de Gliricidia. Le Gliricidia semble plus sensible à l’apport d’eau par rapport aux deux autres espèces. Le Gliricidia semble être une espèce qui s’adapte facilement à son environnement donc favorable à la domestication.

Rédigé par :

  • Ye Fatoumata Mireille, doctorante à l'Université Nazi BONI
  • Yaméogo T. Jérôme, Institut du Développement Rural/Laboratoire des Systèmes Naturels, Agrosystèmes et de l'Ingénierie de l'Environnement (Sy.N.A.I.E), Université Nazi BONI
  • Kalifa Coulibaly, Directeur de la recherche et de la vulgarisation technologique à l'Université Nazi BONI
  • Bazier Hugues Roméo, Département de biologie et physiologie végétales de l'Université Joseph Ki-Zerbo (Université de Ouagadougou).

Informations complémentaires

Weblinks

Uujkz.bf :

Université Joseph Ki-Zerbo (Université de Ouagadougou) Littérature citée

Littérature citée

Bationo B. A., Kalinganire A. et Bayala J. 2012. Potentialités des ligneux dans la pratique de l'agriculture de conservation dans les zones arides et semi-arides de l'Afrique de l'Ouest : Aperçu de quelques systèmes candidats. Technical Manua,l n°17 Nairobi : World Agroforestry Centre.

Belem M., Bognounou O., Ouedraogo S. J., et Maiga A. A. 1996. Les ligneux à usages multiples dans les jachères et les champs du Plateau Central du Burkina Faso. In : Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, Vol. 38, n°1, bulletin, "Biodiversité, friches et jachères" : 251-272

Chevalier, A. 1934. Nouvelles observations sur quelques Acacias de l ' Afrique. Revue de botanique appliquée, n° 8 : 875-884, 875-884.

Fall-Touré S.,Traoré E.,N'Diaye K., Seye B. 1997. Utilisation de Fidherbia albida pour l'alimentation des bovins d'embouche paysanne dans le bassin arachidier au Sénégal, Livestock Research for Rural Development 9 (5).

Gning N. O., Sarr O., Akpo L. E. et N'diaye P. M. 2013. Valeur socio-économique de l'arbre en milieu malinké (Khossanto, Sénégal). Journal of Applied Biosciences, 70 :5617-5631.

Kouadio, Y. D. M., Kouassi, K. H., Bahan, F. M., & Keli, Z. J. 2021. Impact de l ' association Hevea -Cafeier sur la production des deux spéculations. 47(3), 8497-8504.

CIRAD-Forêt,1988. Monographie de Faidherbia albIda, version française, 314p

Nacoulma B. M. I. 2012. Dynamique et stratégie de conservation de la végétation et de la phytodiversité du complexe écologique du Parc National du W du Burkina Faso. Thèse de doctorat Université de Ouagadougou. 151p.

Partey S.T., Zougmoré R. B., Ouédraogo M. et Campbell B.M. 2018. Développer une agriculture climato-intelligente pour faire face à la variabilité climatique en Afrique de l'Ouest : Défis et leçons apprises. Int. J. Cleaner Production, 187 : 285-295. DOI : doi.org/10.1016/j.jclepro.2018.03. 199.

Takenaka K., Ikazaki K., Simporé S., Kaboré F., Thiombiano F., Koala J., 2021. Évolution de la végétation ligneuse sur 31 ans dans les parcs agricoles du Plateau Central, Burkina Faso. Terre, 10, 470 ; 16 p.

Yaméogo G., Ouédraogo H., Yélémou B., 2019. Dynamique de la biodiversité des parcs agroforestiers de Vipalogo en zone nord soudanienne du Burkina Faso. Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(6) : 2765-2776

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