Un entretien avec Gian Nicolay

Coordinateur Afrique au FiBL, Suisse et chercheur à Sustain Sahel

Discussion avec un partenaire pendant le PRA à Niakhar, Sénégal.

Négociation pour acheter un cheval. Le chapeau de berger peul (acheté au marché) était nécessaire, car il faisait assez chaud. Une partie du PRA. Marché de Dahra, Nord du Sénégal.

1. Quel est votre rôle dans le projet et où êtes-vous basé ?

Basé en Suisse(FiBL), mon rôle en tant que co-responsable du Work Package 2 de Sustain Sahel est de m'assurer que les dimensions sociales et culturelles du projet sont prises en compte. Les chercheurs doivent d'abord écouter la population et en particulier les communautés agricoles locales - agriculteurs, éleveurs, hommes et femmes - pour comprendre le contexte et leur culture existante - et ensuite seulement se tourner vers la conception d'expériences ancrées localement, qui sont à la fois économiquement prometteuses pour eux et également résilientes et durables pour l'environnement.

2. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Je suis au milieu d'un travail essentiel : établir les profils clés des zones du projet avec les équipes nationales interdisciplinaires du projet. Chacune des descriptions des sept domaines dans lesquels nous travaillerons comprendra des informations factuelles sur les souhaits de la population, les potentiels et les défis, les personnes avec lesquelles nous devrions travailler au cours des quatre prochaines années et plus encore. Pour nous aider à produire ces descriptions détaillées, nous utilisons les "PRA" - évaluations rurales participatives - comme boîte à outils méthodologique.

3. Quelles sont les opportunités pour le projet Sustain Sahel et pour vous, telles que vous les voyez ?

Nous avons de nombreuses occasions de nous motiver, d'apprendre de nos collègues mais aussi des gens dans les villages et les villes et de travailler sur quelque chose de nouveau et d'excitant, en utilisant diverses technologies, approches, théories ainsi que le simple bon sens. Il s'agit de construire des lieux concrets de durabilité et de résilience, mais aussi d'apprendre des cultures anciennes et fascinantes du Sahel.

4. Quels sont les défis que vous prévoyez ?

Le principal défi est de rassembler plus de 100 membres du projet - des personnes très différentes avec des antécédents et des motivations variés - en nous unissant tous pour créer une chose commune - un meilleur endroit pour vivre - pour les gens du Sahel ainsi que pour nous en Europe et dans le reste du monde. Le Sahel est l'une des régions les plus oubliées, meurtries par la guerre et abandonnées. Les habitants de la région du Sahel demandent plus d'équité, de solidarité et de respect.

Photos de Gian Nicolay.